CINQ QUESTIONS A YANNCK GYSSENS

Président de PERSTABLO et Administrateur délégué de VISION PRESSE

 1-Comment se porte Perstablo depuis notre dernière interview (Info réseau n°4 de mars 2022) ?

Nous avons une organisation grandissante, organisée avec un conseil d’administration qui bosse. Nous avons triplé le nombre d’adhérents, bien que nous ayons perdu quelques membres pour cause de fermeture. Notre magazine bimestriel est apprécié, ainsi que notre site internet. Les chantiers sont énormes, les défis également. Notre mémorandum politique réalisé avec Vison Presse reflète les problèmes à solutionner. Beaucoup sont devenus du ressort du politique. Nous attendons la formation des gouvernements pour reprendre les négociations.

2-Vous annonciez une fusion avec Vision Presse dans les trois prochaines années. Nous y sommes presque. Où en êtes-vous avec ce rapprochement ?

Nous avions annoncé 2025 mais le travail est encore en cours. Nous irons par phase. Le conseil d’administration de Perstablo a déjà validé le projet. Nous devons maintenant le phaser. Il y aura des changements dès 2025. Nous préparons l’assemble générale en septembre qui validera les différentes étapes

3-Concrètement comment cela va se passer ?

Sous réserve de l’approbation des assemblées générales des deux Asbl, Vision Presse va céder ses membres francophones à Perstablo dès janvier 2025. Il s’agit de 263 affiliations principalement liées au contrat avec Ladbrokes et Bingoal. Ce qui signifie que Perstablo devrait communiquer également en Français. C’est la 1ère phase d’une union nationale que nous souhaitions. Sans doute que Perstablo devra changer de nom et de logo. Quand à Vision Presse, elle subsistera encore quelques temps uniquement comme une Asbl de communication envers les libraires via son site et l’info réseau. L’info réseau qui deviendra national. Une version sera également disponible en néerlandais. Ici également sous un nouveau nom. Dans une seconde phase (2026) nous devrions avoir un magazine et un site internet bilingue. Mais je rappelle que tout est encore à valider par les assemblées générales. Mais nous représenterions une force de près de 600 membres. Et la porte est ouverte pour accueillir d’autres associations dans le futur

4- B18 est un de vos gros projets. Comment évolue-t-il ?

C’est le gros chantier national qui regroupe également Prodipresse. En Belgique, les libraires -presse proposent de nombreux produits non destinés aux mineurs. Pensez à l’alcool, aux jeux de hasard, aux produits de tabac et aux produits à base de nicotine. Bien que la législation soit très claire à ce sujet, les jeunes tentent de passer entre les mailles du filet. B18 envoie un message clair : Nous sommes des commerçants responsables et signons une charte pour le démontrer. Nous sommes déjà plusieurs centaines à avoir adhéré à cette charte. Voyez notre site www.b18.be/fr/

5- Comment voyez-vous l’évolution de la profession ?

La question qui interroge !  Je suis un optimiste de nature. Bien sûr cela va encore évoluer et j’espère, dans le bon sens. Mais nous avons de nombreuses interrogations sur l’avenir de notre rentabilité, sur l’avenir de la presse papier, sur les distributeurs de presse mis sous pression, sur les indépendants qui veulent encore se lancer.

Interview Geoffrey Haulotte