CINQ  QUESTIONS A ERIK VAN OLMEN –  ADMINISTRATEUR DE VISION PRESSE ET PERSTABLO – COMMISSION TABAC ET ASSIMILES

1 Quel est votre parcours professionnel et vos activités au sein de vision presse et de Perstablo ?

Cela fait 33 ans que je dirige un magasin de journaux, De Koerant à Berchem.
J’ai repris ce magasin de mes parents, qui l’ont eux-mêmes repris de leurs parents.
En bref, je suis le descendant d’une dynastie de magasins de journaux qui a commencé en 1954.
Au sein de Vision Presse et de Perstablo, mon activité principale est tout ce qui concerne les produits à base de nicotine et la réduction des risques. Qu’est-ce que cela comprend ? Les cigarettes, les cigares, les vapes et les sachets de nicotine.
En outre, j’utilise mon expérience dans des dossiers importants de notre industrie.

2 La pression fiscale est de plus en plus forte sur le tabac et les marges en souffrent – Quelles solutions préconisez-vous pour une juste rémunération des points de vente ?

 En ce qui me concerne, il serait préférable que notre marge bénéficiaire soit calculée par cigarette. Cela signifie que vous auriez un montant de profit fixe sur chaque bâtonnet et que vous indexerez celui-ci.  De cette manière, nous conserverions nos marges et elles seraient adaptées en fonction de l’indexation. Ce n’est certainement pas le cas actuellement. En effet, en raison du système « advalorem » dans lequel nous nous trouvons actuellement, à chaque hausse de prix, nos bénéfices diminuent de plus en plus. Cela ne peut absolument pas durer.Nous négocions depuis plusieurs mois avec les ministères responsables de ces propositions. Il doit également être clair que lorsqu’il s’agit de l’évaluation des vapes, elle doit être appliquée de la bonne manière. Là aussi, notre contribution doit être prise au sérieux.

3 Vous avez testé un appareil de reconnaissance faciale qui détermine l’âge du client- Pouvez-vous nous en dire plus ?

Le dispositif de reconnaissance faciale fait partie d’un plan d’action au sein de notre secteur. Il doit nous permettre, avec notre qualité de vendeur responsable, de prouver que nous ne vendons pas à des jeunes de moins de 18 ans.
Cela vaut non seulement pour les produits de vapotage ou les produits du tabac, mais aussi pour les paris sportifs et les produits de Loterie Nationale.
La caméra faciale est l’outil idéal pour effectuer des contrôles. Nous avons également remarqué qu’avec la présence de cette caméra, le seuil de peur chez les jeunes augmentait.
À la suite de ce test, un logo suivra, accompagné d’une charte donnant à nos clients l’assurance que nous ne vendons pas nos produits à des mineurs.
De cette manière, nous envoyons un signal clair au gouvernement belge que nous sommes un partenaire parfait dans la lutte contre les pratiques de vente illégales.

4 La réduction des points de vente est dans le plan interfédéral – Comment voyez-vous cette réduction et sur quel critères ?

En faisant une distinction entre les vendeurs ordinaires et les vendeurs formés (voir question 3), nous sommes certains que le nombre réduit de points de vente garantira que tous nos produits seront vendus d’une manière plus sûre.
En tant que magasins de presse, nous sommes les champions du monde de la vente responsable, comme nos partenaires nous le répètent depuis des années.
Je suppose donc que s’ils veulent réduire le nombre de points de vente, ils conserveront de préférence les spécialistes. C’est donc nous. C’est là que Perstablo et Vision presse apporteront le soutien nécessaire et fourniront les outils adéquats.
En tant que fédération, nous attendons de tous qu’ils respectent strictement les règles.

5 Comment voyez-vous l’avenir pour la commercialisation du tabac et assimilés en Belgique ?

La meilleure façon de comparer la transition que nous vivons actuellement est de la comparer au secteur automobile.
Le secteur du tabac connaît la même évolution, en proposant des produits à base de nicotine moins nocifs que les cigarettes classiques.
Quand on sait qu’après une étude approfondie, le Haut Conseil de la Santé a estimé que le vapotage est 85 % moins nocif que le tabagisme.
En Suède, un pays où les sachets de nicotine sont commercialisés depuis plusieurs années et où le nombre de fumeurs classiques n’est que d’environ 5 %, alors qu’il est de 25 % dans le reste de l’Europe, on ne peut pas s’opposer à cette tendance.
Nous avons réalisé de nombreux progrès en matière de santé ces dernières années grâce à ce changement et nous espérons que le gouvernement fédéral nous considérera de plus en plus comme un partenaire dans son plan anti-tabac plutôt que comme un croquemitaine à qui il faut imposer des règles. En tant que responsable de Perstablo et de Vision Presse pour cette gamme de produits, je veux servir de pont entre notre secteur et le gouvernement fédéral.
Des organisations de santé comme « Healthy Living » donnent sur leur site web des conseils sur l’utilisation de produits à base de nicotine moins nocifs.  Nous prenons donc ces conseils à cœur. Nous les transmettons à nos membres. J’espère poursuivre mon travail de ces dernières années et mettre tout le monde sur la même longueur d’onde au sein de notre secteur, du secteur de la santé et du gouvernement fédéral.
#strongtogether

Interview

Walter Agosti